L’exposition le Règne Imaginal, est un hommage d’Eliane Sadron, photographe, à la transmutation et à la nature, source d’inspiration inépuisable.
Exposition du 14 février au 30 mars 2018

Eliane Sadron recompose la décomposition végétale…. elle capture ces instants de passage du fruit gorgé de soleil, à la peau lisse et ferme, à ce corps ramolli, flétri, déformé.

Ultime étape avant de finir au compost, cette parenthèse apporte un regard inédit à ces fruits de l’oubli, qui s’apprêtent à basculer dans le cycle ultime de la vie du monde végétal. Bientôt ils se décomposeront en un fertile humus monochrome et terne, terreau d’une renaissance.

Alors en parcourant cette exposition, le temps se fige. comme un arrêt sur image entre ces deux mondes, une plongée dans l’infiniment petit, pour scruter chaque relief, déceler ici un velouté acidulé, ou là un duvet hérissé.

L’éphémère est capturé et magnifié,  laissant libre court à notre imagination, avant que le cycle de la vie ne continue son travail et anéantisse cette beauté fragile.

 

En photographiant l’instant magique de la métamorphose d’un corps organique, Eliane s’amuse à prouver la fragilité de notre perception. Avec des prises de vues macroscopiques de ce qui est considéré comme laid ou insignifiant, elle pose un regard pancaliste sur ses sujets, et place cette doctrine, qui voit du beau dans toute chose, au cœur de sa démarche artistique.

 

Inspirée par le poète et écrivain Jean-Clarence Lambert qui définit un règne IMAGINAL, celui des images libres à l’égard du réel, Eliane libère le visible, en lui donnant une attribution nouvelle et se place ainsi comme créatrice d’images imaginées et imaginantes.

Son travail nous plonge dans un univers orchestré par les 4 éléments:  aux formes éthérées et aux contours floconneux, se succèdent des agencements fascinants de gouttes d’eau, ou des surfaces texturées desquelles coule parfois une lave translucide.

Toutes ces matières délicates, nées de la lumière qui les traverse, évoquent une autre réalité, presque qu’une illusion, et incitent à laisser de coté nos certitudes.

Sans nous permettre de reconnaitre de façon absolument certaine le sujet originellement photographié, les photographies d’Eliane nous invitent, de façon subtile à nous questionner sur notre propre imagination.

 

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