Azeite de Leos est un artiste, illustrateur et instructeur née à São Paulo. Il est diplômé en arts visuels à la FAAP (Fundação Armando Álvares Penteado) et possède un master en Visual Poétique du FASM (Faculdade Santa Marcelina). Il rejoint le programme de résidence artistique de la Cité Internationale des Arts à Paris (2017). Il a participé à plusieurs expositions, individuelles et collectives, comme au Centro Cultural São Paulo, au MUBE (Musée brésilien de la Scupture), à la Galerie Jaqueline Martins, entre autres.

Il a travaillé dans les secteurs éducatifs des musées et des expositions temporaires, tels que SESC-SP, MAB-FAAP, le Musée Image et Son (MIS), Itaú Cultural, ainsi qu’en tant que superviseur et tuteur du cours d’enseignement à distance pour les professeurs en
art contemporain offert par la Fondation Biennale de São Paulo.
Les relations entre le dessin et l’écriture sont à la base de sa recherche artistique, de même que sa production plastique est centrée sur les processus de construction d’impressions et d’images.

Azeite de Leos est l’un des 3 artistes de l’exposition collective « Setting space in Time » organisée par la Galerie Umcebo avec La Valise. A cette occasion, il présente deux séries :

“Narratives quotidiennes”

Dans la série “Narratives quotidiennes” (Paris 2017), j’ai utilisé l’idée de récit, et j’ai réalisé des dessins qui associent les photographies de fissures et de taches des murs avec quelques fragments de monotypes déjà réalisés. Les images obtenues à travers des photographies numériques ont été éditées et ajoutées aux images “scannées” de mes monotypes.

Cette idée de fragmentation du travail et les manipulations de documents photographiques des murs ont rejoint les caractéristiques des lignes et des taches dans la conception de monotypes, en essayant de générer de nouvelles possibilités graphiques pour composer de nouveaux dessins.

 

“Sans titre” (Paris / São Paulo 2017)

Les documents photographiques fonctionnent comme une sorte de carnet de notes de mes expériences quotidiennes. Ils contiennent dans leur caractère, le contenu du passage du temps et de la mémoire.

Les lignes, les taches, les mots et l’écriture superposés à ces documents photographiques à travers le monotype soulignent les chevauchements de mes récits quotidiens et mes réflexions sur ces expériences quotidiennes. Ce sont des superpositions de mes dérives, de mes promenades, construites à partir de mes rendez-vous, mes désaccords.

A travers le dessin, et par conséquent l’écriture, une pensée se détache : les signes visuels sont élaborés à partir d’une pensée sur le monde. Le dessin est une façon de penser et cela dépend de l’expérience, du répertoire et du sens critique à constituer.

L’intérêt d’enregistrer ces signes, formés par les indices du passage du temps et portant dans leur mémoire matérielle, cette marque évidente, est une occurrence des souvenirs de la perception du regard, de mes expériences quotidiennes. Dans les dessins que je réalise, le chevauchement de la matérialité des gestes et des mouvements sur les photos et sur la surface, sont une expression des récits créés.

Ces récit des relations dans ce qui est logique implicite du travail, font aussi réfléchir sur les questions que la conception elle-même apporte: ces relations intrinsèques entre l’image et l’écriture, cette logique narrative qui conduit les pensées, les faits de rapport et des histoires.

Azeite de Leos